jeudi 21 août 2014

The Silkworm - Robert Galbraith / Rowling

Chers amis, laissez moi vous expliquer. Vous devez tous savoir que le temps est un truc de style wibbily wobbly timey wimey, non ? J'en ai été la victime. Je suis complètement innocente, cette longue absente n'est pas de ma faute. J'ai été aspirée dans un vortex spacio temporel en sortant de la douche, et me suis retrouvée en peignoir, un an plus tard, au milieu du salon. Laissez-moi vous assurer que la situation était embarrassante.
Comment ? Vous n'êtes pas convaincus ?

Hum. La vérité alors. Je suis partie en voyage et j'ai découvert avec ravissement les papous. Séduite par cette culture, j'ai décidé de vivre parmi eux. Malheureusement, après un an de résistance, je me suis rendue compte qu'il m'était impossible de vivre sans l'amour de ma vie, ma connexion internet, et je suis donc rentrée en France.
Toujours pas ? Ok, ok !

J'ai eu le malheur de commencer à lire des fanfictions Teen Wolf, et mon couple favori est tellement génial, les fanfictions sont tellement brillantes et les thèmes abordés tellement intéressants que je n'ai pas lu grand chose d'autre depuis octobre.


Je suis très facilement addict, mais c'est bon, le fait de partir en vacances m'a reconnectée avec ma Kindle. Et même si j'ai également des fanfics dessus (AO3 mon amour), j'ai quand même fait un break et me suis enfilée la trilogie The Maze Runner, dont l'adaptation sort bientôt au cinéma. J'essayerai d'en faire une vidéo prochainement, si je retrouve un arrière plan correct !

Mais je n'ai pas lu que The Maze Runner ! J'ai aussi terminé The Silkworm, la suite de The Cuckoo's Calling, série policière de Robert Galbraith (pseudonyme de JK Rowling). Et c'est de ce roman dont nous allons parler aujourd'hui !

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 Résumé.

Huit mois après avoir bouclé l'affaire de Lula Landry, les affaires vont plutôt bien dans le bureau de Cormoran Strike. Le détective a enfin un appartement, plusieurs affaires en cours, et Robin est toujours fidèle au poste. Entre en scène Leonora Quine, femme d'un écrivain qui a disparu depuis plusieurs semaines. Si les escapades impromptues de son mari ne sont pas une nouveauté, la durée de la dernière est source d'inquiétudes. Strike va donc tenter de retrouver Owen Quine, qui n'a plus donné signe de vie depuis un esclandre lié à son nouveau manuscrit, Bombyx Mori. Ce dernier met en scène de nombreuses connaissances à lui. Des connaissances qui n'apprécient pas la manière dont elles ont été dépeintes dans le récit.

Mon avis.

Je ne vais pas mentir, je suis un peu déçue. Le premier tome était vraiment une agréable surprise après Une Place à Prendre, et je l'avais dévoré, découvrant avec joie des personnages travaillés et une intrigue joliment ficelée. The Silkworm est moins bon. J'ai presque eu l'impression que les personnages n'étaient qu'une pâle copie d'eux-même, Cormoran surtout. Certaines réflexions m'ont un peu agacées, surtout qu'il était difficile de savoir si elles exprimaient l'avis d'un personnage ou celui de Rowling. Des critiques du cosplay, une pique sur les blogueuses, une pointe de victim blaming et une marmite de sexisme. Sérieusement. Robin est littéralement envoyée dans la cuisine à un moment.

Les personnages féminins sont tous critiqués pour un aspect ou un autre, très souvent physiquement. Le pire étant Pippa, une transsexuelle dépeinte comme une hystérique. Une véritable caricature du personnage féminin "de base". Après deux ans passés sur Tumblr au côté des social justice bloggers, ça passe difficilement. Je me demande si c'est pour augmenter le côté "auteur masculin" de Robert Galbraith ? A moins que ce ne soit vraiment que pour montrer à quel Robin est géniale en comparaison. C'est une technique que j'ai repéré dans Anita Blake également, cette manie insupportable de valoriser l’héroïne aux yeux du lecteur en enfonçant sans pitié les autres femmes.

"Most women would have expected flowers."
"I'm not most women."



En revanche, Robin est merveilleuse. Elle est badass, intelligente et super douée pour embobiner les gens et leur tirer les informations dont elle a besoin. J'espère vraiment qu'on la verra plus dans les prochains tomes. Sa relation avec Strike m'a parfois faite penser à celle de Sherlock et Joan dans Elementary ! Et c'est le seul personnage féminin qui n'est pas critiquée ou très peu.

Tout comme dans le tome précédent, Rowling glisse quelques réflexions intéressantes sur des sujets qui, on le sent, l'agacent. Ici elle parle notamment de l'opinion publique qui refuse de croire qu'une personne connue ait pu commettre un crime.

La résolution de l'intrigue est assez frustrante, mais dans le bon sens. Comme dans The Cuckoo's Calling, Strike résout le crime avant nous. Mais cette fois ci, il en parle à Robin ! Et le lecteur est présent durant la scène... sauf que nous avons le droit à une superbe ellipse durant la révélation. Et c'est intéressant, car ça montre que contrairement à la dernière fois, il lui fait suffisamment confiance pour la laisser dans la confidence. Bon, il avait également besoin de son aide, mais le fait qu'il l'avoue est également une amélioration !

Pour conclure, parlons un peu de mon avis sur l'intrigue en elle-même, car je me rends compte que je n'ai pas vraiment abordé le sujet. My bad. Le crime est atroce, en lien avec le milieu littéraire, et glauque comme je l'aime. Sérieusement. Je ne m'attendais absolument pas à la fin, et j'avais rayé le coupable de la liste bien avant, donc c'était une réelle surprise. Mais je me dois d'être honnête : je suis extrêmement nulle pour identifier les coupables lorsque je lis un roman policier, surtout quand je ne lis pas le livre d'une traite. Je finis par mélanger les personnages, et c'est ce qui m'est arrivé ici.

Un bon roman donc, même s'il m'a parfois hérissé le poil !

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